Ensemble... mais cha cun chez soi
A lire certains témoignages de croisés, leur adaptation au monde musulman est une réussite. Toutefois, les métissages restent marginaux. Chaque communauté conserve ses lois et coutumes dans le respect - relatif - de la religion d'autrui. Cohabitation, certes, mais sans véritable intégration.
Après avoir survécu aux dangers du voyage ainsi qu'à la violence des combats, un certain nombre de croisés décident de s'installer en Terre sainte. Ils s'organisent alors tant bien que mal dans une société nouvelle et se retrouvent en contact direct avec les indigènes. Parmi ces derniers, un grand nombre de musulmans, de juifs très minoritaires et des chrétiens d'Orient melkites, jacobites, arméniens, syriaques, dont les nouveaux venus découvrent avec surprise les habitudes et les rites religieux si différents. Bien que tous chrétiens, ils cohabitent mais ne se mélangent pas : c'est une société compartimentée, dont la base est l'appartenance confessionnelle, qui prend aussi le caractère d'une appartenance ethnique.