En Alsace et en Lorraine : Une laborieuse implantation
Durant toute la période où ces provinces dépendent du Saint Empire, les juifs sont considérés comme des serfs. Leur statut s'améliore notablement lorsque la couronne de France prend possession de ces territoires au milieu du XVIIe siècle.
Au XVIe siècle, l'Alsace compte, en tout et pour tout, entre 100 et 120 familles juives, dont 17 à Bergheim - la communauté la plus importante - et une soixantaine pour le comté de Hanau-Lichtenberg, la préfecture de Haguenau 40 villages et les terres de la Noblesse immédiate. En Lorraine, ils ne sont guère plus nombreux. D'abord admis à Metz, devenue française en 1552, leur nombre est limité à huit ménages par Henri III. Le roi les considère utiles à la garnison comme prêteurs d'argent, mais il les confine dans cette unique fonction. Leurs privilèges sont confirmés par Henri IV en 1605 et Louis XIII en 1632. Leur nombre passe de 376 personnes en 1637, à 675 en 1674 et 2 000 en 1717.