Le King est mort, vive le King, ressuscité sous la plume spleen et swing de Daniel Klein. On savait qu'Elvis Presley se shootait au beurre de cacahuètes mais on ignorait qu'entre deux concerts, il jouait les privés pour se reposer du star system . L'on n'y croit pas une seconde, mais la balade dans le Las Vegas des années soixante vaut le déplacement. Tous les standards y sont : cabarets haciendas, casinos et juke-box, serveuses Bunny et obèses en corsage Nylon, films à  la guimauve, shérifs et révérends, abeilles tueuses et mastards mafieux, communautés hippies. Le tout bien balancé au rythme blues and rock d'Elvis " le pelvis ", dont les amours torrides avec la danseuse Shiva, gavée de porridge épicé de hasch, ont une innocence quasi évangélique. Voire...