La figure écrasante de la Grande Catherine, " despote éclairée " préférée des Voltaire, Diderot et autres d'Alembert, ferait presque oublier le règne si marquant de " l'autre impératrice ", Elisabeth. Dernière descendante directe des Romanov à  avoir régné sur l'Empire de toutes les Russies, la fille de Pierre le Grand doit pourtant s'emparer du pouvoir par un coup d'Etat, en 1741, contre sa cousine la régente Anne. En vingt ans de règne, l'impératrice se montre réformatrice et, par certains côtés, moderne. Cette biographie bien construite et bien menée nous en donne une image nettement positive. Pour l'auteur, Elisabeth a eu le souci d'une synthèse équilibrée entre les valeurs russes et l'ouverture à  l'Occident. Sur le plan religieux, le conservatisme domine, les traditions nationales doivent étre respectées, la hiérarchie orthodoxe aussi.