EDGAR DEGAS,LES OMBRES DE LA VILLE LUMIÈRE
Le peintre parisien se fait l'illustrateur sans fard d'un Opéra antichambre du bordel, où se côtoient ballerines et messieurs bien établis.
A près #Metoo, est-il possible de contempler en toute innocence les toiles de Degas ayant pour modèles les rats de l'Opéra ? L'exposition du musée d'Orsay, qui célèbre le 350e anniversaire de l'Opéra de Paris, donne un large aperçu de la production de l'artiste, qui, de ses débuts dans les années 1870 à 1900, a fait de cette thématique son sujet de prédilection.
Autant de tableaux remarquables par leur cadrage inédit, leurs accords chromatiques et leur composition dynamique. Mais une réalité plus triviale s'invite dans ces scènes qui respirent, à première vue, la candeur. Des hommes en habit observent en retrait leurs petites protégées, des jeunes filles vêtues de tutus vaporeux. Paris Ville Lumière accueille alors tous les plaisirs coupables. Et les coulisses de l'Opéra en révèlent la part d'ombre.