Du vin... sans l'ivresse !
« De bon terroir, bon vin » dit le proverbe. Jusqu'au XIIIe siècle, on le boit plutôt blanc, « clair comme larme ». Les cépages résistent mieux au climat rude des régions situées au nord de la Loire. Mais à la fin du Moyen Âge, le goût change et le vin rouge gagne la table à son tour. Il est concurrencé par une nouveauté, le clairet, un rosé. Ces vins sont consommés dans l'année. Autant dire qu'à la ville comme à la campagne, on boit sec. D'ailleurs, avant le XVe siècle, les médecins eux-mêmes, recommandent de s'enivrer au moins une à deux fois par mois... afin de se purger ! Une prescription qui n'aura plus cours ensuite. Dans la Tour Jean sans Peur, rare empreinte de l'architecture civile du XVe siècle à Paris, suivez cette intéressante route du vin médiéval, illustrée d'enluminures d'époque.