Dreyfus s'invite chez Zola
Émile Zola avait déjà son musée, installé en 1984 dans sa propriété de Médan (Yvelines), où il vécut de 1878 à 1902 et où il écrivit, entre autres, Nana, Germinal et La Bête humaine. Fermée pendant dix ans, la maison a retrouvé ses décors conçus par l'écrivain, la salle à manger tendue de cuir de Cordoue, le billard aux vitraux Art nouveau, le cabinet de travail orné d'une cheminée Renaissance avec cette inscription : Nulla dies sine linea - « Pas un jour sans une ligne » ! Il y recevait son ami d'enfance Cézanne et les peintres, romanciers et journalistes, Manet, Pissarro, Flaubert, Maupassant, les Goncourt, les Daudet, Huysmans, Mirbeau... À cette demeure classée Maisons des Illustres manquait cependant l'évocation de celui qui valut à Zola une autre forme de gloire : Alfred Dreyfus. Établi dans le pavillon Charpentier, ce nouveau musée fait revivre l'Affaire et le déchirement de la IIIe République. En écho à l'auteur de « J'accuse !