Diplômes sans frontières
Au Moyen Age, l'enseignement est unifié d'un bout à l'autre de l'Europe. Les étudiants, qui circulent de ville en ville, suivent des programmes identiques et reçoivent les mémes distinctions. Un système qui revient aujourd'hui.
L'université telle que nous l'entendons aujourd'hui établissement d'enseignement supérieur, autonome quoique placé sous la garantie des pouvoirs publics, lieu de formation des élites en méme temps que de constitution et de conservation des savoirs est incontestablement une invention de l'Occident médiéval. Plus précisément, c'est vers 1200 qu'est née l'Université, simultanément à Bologne, en Italie, et à Paris, au coeur du royaume de France. Naturellement, elle n'a pas surgi du néant. Elle a pris la suite d'écoles de haut niveau, ecclésiastiques ou laïques, qui existaient déjà dans ces villes. Plus largement, ce sont, au long du XIIe siècle, le renouveau des savoirs - grâce aux textes traduits du grec ou de l'arabe - et le développement global de l'Occident qui créent les conditions favorables à l'essor de l'institution scolaire et à l'émergence des gens de savoir comme acteurs désormais indispensables de la vie sociale, politique et religieuse.