Destin national
II y a cent cinquante ans, le 1er juillet 1867, les colonies sous domination britannique de la Province du Canada (actuels Québec et Ontario), du Nouveau-Brunswick et de Nouvelle-Écosse s'accordent pour constituer la Confédération canadienne. L'heure est venue de se protéger des États-Unis d'Amérique, trop gourmands depuis la guerre de l'Indépendance, et de s'affranchir de l'étouffante tutelle du Royaume-Uni. De s'offrir un destin national, en somme. Londres a longtemps résisté. Mais, face à l'inévitable, la Couronne britannique a fini par céder tout en veillant à préserver ses intérêts. Avec ses conditions et ses restrictions. Concéder l'indépendance, oui, mais pas à n'importe quel prix. L'autorité du gouvernement du Canada émanera d'elle. Ce sera un dominion, une entité autonome restant sous le contrôle de l'Empire britannique. Une liberté made in London, si l'on peut dire. La construction nationale canadienne peut se poursuivre...