En 1798, cent soixante civils appelés à constituer la « Commission des sciences et des arts » accompagnent l'armée de Bonaparte en Égypte. Ce sont surtout des ingénieurs, des administrateurs, des enseignants. Mais de nombreux savants et artistes sont également présents. Leur mission : répertorier, observer, étudier et analyser les richesses naturelles et artistiques du pays, sans oublier d'en relever la topographie. De retour en France, beaucoup commencent à publier, en désordre, le résultat de leurs travaux tel le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire. Un arrêté du Premier consul daté du 6 février 1802 met fin à ces initiatives mettant en péril la cohérence du projet en décidant que tous les éléments collectés au cours de l'expédition seraient publiés aux frais de l'État. Le début d'une aventure éditoriale unique en son genre.