Des tablettes perses saisies
Les célèbres « archives des fortifications de Persépolis » vont-elles changer de mains ? Pour l'heure, ces tablettes d'argile, témoignage unique de la civilisation perse, sont conservées à l'Institut oriental de l'Université de Chicago. Mais elles sont réclamées par les rescapés d'un attentat commis à Jérusalem en 1997. Ou plus exactement par l'association des victimes - trois kamikazes avaient fait cinq morts et près de 200 blessés - qui souhaite percevoir en dommages et intérêts le montant de leur vente. Elle accuse en effet Téhéran d'avoir ourdi cet attentat-suicide, revendiqué par le Hamas. La Société des iranologues européens s'est insurgée contre le projet de saisie et de nombreux scientifiques pointent le danger qu'il y aurait à mêler trésors archéologiques et poursuites judiciaires.