Des marées noires à répétition
Du Torrey Canyon en 1967, au Prestige , en passant par l' Amoco Cadiz et l' Erika , la liste des pétroliers maudits s'allonge désespérément. Fatalité ?
A quand la prochaine ? Le " choc " du Prestige au large de la Galice à peine encaissé, la question peut sembler terriblement cynique. Mais elle ne fait que refléter une désespérante réalité : les pollutions maritimes s'enchaînant avec régularité depuis plus de trente ans, cette série poisseuse ne semble pas près de s'interrompre.
Elle démarre précisément le 18 mars 1967, quand le pétrolier libérien Torrey Canyon 123 000 tonnes s'échoue au large des îles Scilly Cornouailles et ravage 180 kilomètres de plages anglaises et françaises. C'est à la suite de cette première marée noire et des coà»ts très élevés 80 millions de francs assumés par la France et la Grande-Bretagne, pour les opérations de nettoyage, qu'est décidé, par certaines des puissances maritimes les plus exposées, le principe d'une convention internationale et la création d'un fonds d'indemnisation, le Fipol, pour les victimes des pays adhérents.