Des jours et des nuits à Chartres
Août 1944, le début de la fin de l'Occupation. Place à l'épuration. À Chartres, André Friedman, alias Robert Capa, photographe de guerre, prend un cliché d'une jeune femme tondue qu'on emmène en prison. Dans les bras de la « jeune fille à soldats » humiliée, l'enfant qu'elle a eu avec un militaire allemand. Les résistants s'opposent à son exécution. Plus tard, elle changera d'identité, mais tous savent. Elle mourra rongée par l'alcool. L'auteur s'inspire de son histoire, change des détails, en ajoute. Qui est-elle ? Et ces gens sur la photo ? Que vont-ils lui faire ? En réponse à la faible défense de leur nécessaire bouc émissaire (« J'ai fait que danser », « je suis tombée amoureuse »), ils accusent : « Tu trahissais, tu dansais avec toute l'armée de l'Occupation.