Depuis la destruction du château, en 1980, ne subsistent de cet habitat seigneurial que deux gigantesques glacières. Dans l'une d'elles, à la lueur d'une lampe, des visages, des troncs, des bras, d'une taille double de la nature, apparaissent dans une sorte de chaos de fragments de sculptures de ciment. Un peu plus profond, dans le puits, une femme coiffée d'un fichu, un homme au visage oriental portant un chapeau cylindrique, un autre, de type caucasien, un bonnet d'astrakan. D'un blason en partie enterré surgissent, bien lisibles, une faucille et un marteau surmontant une chaîne de montagne avec les inscriptions « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! », en alphabet latin et en langue tadjique, accompagnées de la mention « RSS Tadjikistan ». Remplissant ce gigantesque puits, les restes éparpillés d'un monument soviétique semblent former une installation d'art contemporain évoquant le démembrement de l'URSS.