Des artefacts de la débâcle refont surface
Depuis 2012, des fouilles sont menées l'été par le Centre d'études napoléoniennes sur les rives de la Berezina, cette rivière de l'actuelle Biélorussie que franchit la Grande Armée de Napoléon Ier à la fin de novembre 1812, lors de la tristement célèbre retraite de Russie. Cette année, l'équipe d'archéologues-plongeurs de Christophe Delaere, de l'Université libre de Belgique, est venue en renfort. Grâce à des cartes d'époque, elle a identifié le troisième point de passage emprunté par l'arrière-garde de l'armée française, à pied, sur la glace qui craquait sous ses pas (phénomène qui est le sens premier du mot « débâcle »). Les fouilles ont ainsi permis de remonter plusieurs centaines d'objets, parmi lesquels des ceintures, une baïonnette et des uniformes de l'armée française, mais aussi - le gué étant emprunté depuis mille cinq cents ans - une céramique du VIe siècle, des haches vikings, des dinars...