Délation sous l'Occupation et Chantons sous l'Occupation
Dénoncer un voisin, un concurrent, un membre de la famille. Plus de 3 millions d'informateurs ont envoyé des lettres à la police ou à la Gestapo sous l'Occupation. Un exemple : « C'est une véritable supplique que je vous adresse aujourd'hui. Mais depuis cinq mois environ, je suis, dans ma nouvelle résidence, en proie à la haine la plus acharnée d'une juive polonaise mariée à un juif français. Cette femme, qui depuis son jeune âge dépend des Français avec toute sa tribu familiale, se répand en propos venimeux contre le gouvernement du Maréchal, contre l'armée d'occupation. Ne croyez-vous pas, Monsieur, qu'une petite leçon de terreur lui serait profitable ? » Anonymes, signées ou publiées dans la presse, ces missives ont condamné des gens à la torture, à la déportation ou à l'assassinat, sans aucun procès.