Corinthe, la liberté perdue
Restait une agaçante épine dans le pied romain, la ligue Achéenne : depuis 280 av. J.-C., elle incarnait la volonté des cités moyennes du Péloponnèse (Argos, Corinthe, Sicyone, Élis...) de résister aux visées impérialistes de leurs voisins voraces. Les Macédoniens, d'abord, des années 250 à 229. Puis Sparte, au début du IIe siècle, avant que la ligue ne choisisse de s'allier à Rome contre le récurrent retour des Macédoniens. En 190, elle obtient ainsi sa plus grande expansion géographique, couvrant la presque totalité du Péloponnèse. Elle a malgré tout le tort de garder une trop prudente réserve lors de la troisième guerre macédonienne, qui oppose les Romains au roi macédonien Persée : la vieille et monolithique phalange est enfoncée, le 22 juin 168, à Pydna, par la souple légion romaine.