L'anonymat de mon témoignage ne doit rien à un sentiment quelconque de honte ou de peur. Il m'est dicté par la fidélité à l'esprit général de la maçonnerie, qui veut que les « frères » ne se mettent jamais en avant en tant que tels. Je parle donc en mon nom propre, et non au nom de l'obédience à laquelle je suis heureux d'appartenir, la Grande Loge de France.

Il y a vingt-sept années que je suis franc-maçon. A priori , rien ne m'y prédisposait. La franc-maçonnerie m'était assez lointaine. A 30 ans, j'avais une grande amitié et une réelle estime pour un de mes aînés, que j'avais connu professionnellement. En dépit des vingt ans qui nous séparaient, nous avions des discussions interminables sur les sujets les plus variés. Nous étions finalement d'accord sur l'essentiel. Un jour, il m'a confié qu'il était franc-maçon, sans plus. Peu après, je lui ai fait part de mon désir de connaître la franc-maçonnerie. Il m'a proposé d'être mon parrain.