Clairvaux réhabilitée
Après les Journées du patrimoine fin septembre, et le Salon du patrimoine des 4 au 7 novembre à Paris, l'occasion de faire le point sur la restauration de ce qui reste de l'abbaye, devenue prison au XIXe siècle.
Les commémorations de la Libération ont été l'occasion de rappeler que la liberté des uns a consommé l'enfermement des autres. Si la prison de Fresnes a reçu le gratin parisien, celle de Clairvaux, à une quinzaine de kilomètres de Bar-sur-Aube, a " ouvert ses portes ", à partir de 1945, à des centaines de miliciens et autres sans grade de la collaboration et du marché noir. Quelques ministres du gouvernement de Vichy, Benoist-Méchin, Xavier Vallat, ou des journalistes dont Robert Brasillach, les ont rejoints dans les sordides " cages à poules " du grand cloître, censées améliorer le confort des prisonniers sous la IIIe République et supprimées seulement en 1970.