Cheveux-de-Feu
Sur fond de famine en Irlande, d'émigration, de bas-fonds américains et de guerres d'extermination contre les « sauvages », s'accumulent les bassesses, les trahisons, les viols, les meurtres, entre père envoyé au bagne d'Australie, mère dénaturée, amant maquereau, gangsters, « pionniers » et militaires sanglants. Jewell O'Connor traverse ce pandémonium vers une utopie indienne peinte d'abord en contrepoint, libre, flamboyante et fragile, liée à la nature, non pas exempte de violence mais toujours empreinte de noblesse. Le message est schématique mais efficace. On oscille entre fascination face à la violence sordide et face à l'exotisme enchanté. L'auteur illustre avec efficacité ses convictions. E. V.