Charles de Bourbon félon malgré lui
Mal récompensé par Louis XII et François Ier, le connétable se rallie à Charles Quint. Il n'en sera pas mieux traité pour autant. Pire, il y perd le peu d'honneur qui lui reste.
Au printemps 1524, alors que Bayard, blessé, agonise sur le champ de bataille, il reçoit la visite du connétable de Bourbon, qui lui témoigne de la compassion. « Monsieur, s'exclame le bon chevalier, il n'y a point de pitié pour moi, car je meurs en homme de bien, mais j'ai pitié de vous, de vous voir servir contre votre prince et votre patrie et votre serment ! » Ce dialogue, même s'il relève de la fiction, permet de camper dans un face-à-face saisissant deux des personnages les plus en vue de leur temps : le Chevalier sans peur et sans reproche d'un côté, le traître Bourbon de l'autre. Deux figures antagonistes d'une chevalerie qui brille alors de ses derniers feux.