"Ce que je raconte est parfaitement historique"
Dans son film, adapté du best-seller de Lapierre et Collins, le cinéaste retrace plus précisément la bataille pour le contrôle de Jérusalem, en 1948. Si les personnages sont fictifs, la trame, elle, est bien réelle... Entretien avec Elie Chouraqui, réalisateur de "Ô Jérusalem"
Historia - Votre source, c'est le livre de Dominique Lapierre et Larry Collins, « Ô Jérusalem ».
Elie Chouraqui - A 80 % évidemment. Leur ouvrage est tellement dense, tellement nourri d'informations au quotidien, que je m'en servais pour faire des recoupements en permanence avec ma propre documentation. Car j'ai beaucoup lu sur cette période : entre autres, les mémoires de Ben Gourion [Grasset] et de Golda Meir [Robert Laffont]. J'ai aussi passé de nombreuses heures sur Internet. Mais à un moment donné, je me suis servi du livre de Lapierre et Collins comme d'un « bréviaire »...
H. - Vous avez créé les personnages de deux jeunes gens, Bobby, l'Américain d'origine juive interprété par J.J Field, et Saïd, l'Arabe de Jérusalem joué par Saïd Taghmaoui, qui servent de fil conducteur de votre film.