Catherine de Sienne, la conseillère du pape
Cette dominicaine fragile et analphabète a restauré l'autorité pontificale, menacée par le Saint Empire et par les schismes religieux. Une vie brève, mais encore aujourd'hui célébrée par l'Église.
« Elle donne des ordres aux papes et aux rois : elle meut les républiques », écrit en 1910 André Suarès (dans son Voyage du condottiere). Un « coeur en feu », agissant de manière incessante au bénéfice de la paix, et dont l'extraordinaire charisme et la radicalité ont exercé une influence indéniable sur ses contemporains et sur le cours des événements. Mais comment expliquer que cette fille chétive, avant-dernière d'une fratrie de vingt-cinq enfants, née dans une humble famille de Sienne, ait eu l'oreille du pape, mais aussi celles des cardinaux, des chefs de guerre, des princes et des monarques ?