César, l'ordonnateur
La discipline, la préparation et l'organisation de ses troupes permettent au généralissime de vaincre trois cents peuples gaulois, de s'emparer de huit cents villes et de ramener à Rome un million de prisonniers. Avec la prise d'Alésia, tactique de siège antique franchit un pas décisif.
Ecce homo ! Voici le modèle historique du stratège. À la fois efficace dans la conduite des opérations militaires, dans la maîtrise des règles de la guerre, dans la capacité d'anticipation des réactions de l'ennemi. Ce statut, le général romain le doit d'une part à ses qualités naturelles, d'autre part à sa faculté d'organiser les forces militaires, économiques et politiques. Sa carrière militaire est pratiquement un parcours sans fautes, car il a su adapter sa stratégie aux ennemis qu'il affronte. Il a mené la longue guerre contre la Gaule jusqu'à la domination complète de ce vaste pays ; il a vaincu son adversaire Pompée en l'écrasant à Pharsale, en Grèce ; il a assuré le protectorat romain sur l'Égypte et conduit une guerre-éclair au Moyen-Orient en écrasant en moins de cinq jours la révolte des fils de Mithridate. À chaque fois, César a dominé ses adversaires en mettant ses tactiques en harmonie avec les circonstances.