Byzance entre Latins et Turcs
L'Empire doit se battre pour sa survie sur plusieurs fronts : les Turcs petchenègues et seldjoukides d'un côté, les Normands de Sicile et leurs alliés de l'autre. Des conflits de nature bien différente, mais qui font de Byzance un Etat tampon isolé.
L'empereur qui accueille à Constantinople les soldats de la première croisade en 1096, Alexis Ier Comnène, représente pour Byzance un souverain d'exception. Il a 24 ans quand il se hisse, en 1081, à la tête d'un empire en décomposition. Fondateur d'une dynastie, il s'efforce pendant ses trente-sept ans de règne d'empêcher la disparition de Byzance sous les coups d'adversaires supérieurs en nombre. L'Empire doit ainsi se battre pour sa survie sur trois fronts : à l'ouest contre les Normands de Sicile, au nord contre les Petchenègues et à l'est contre les Seldjoukides installés en Asie Mineure depuis la bataille de Manzikert en 1071.
L'arrivée des premiers croisés à Constantinople en 1096 donne plus de relief encore à ce contexte troublé où l'Empire lutte pour son salut.