Brutus, l'utopiste devenu assassin
D'une honnêteté intransigeante, il fait passer l'intérêt de Rome avant le sien. Prêt à se sacrifier afin de sauver la République, il accepte de rejoindre les conspirateurs pour abattre le dictateur.
Le 15 mars -42 marquera, dans l'histoire de Rome, un tournant irréversible, Jules César n'en doute pas. Ce matin-là, le dictateur compte obtenir du Sénat un privilège exorbitant : porter le titre royal à l'extérieur de Rome. Cette clause restrictive est de pure forme : roi hors les murs, César sait bien qu'il le sera aussi dans les murs. Pour justifier l'octroi de ce statut, César s'appuie sur une antique prophétie selon laquelle les Parthes ne seront vaincus que « par un roi ». Or, il doit, le 16, embarquer vers l'Orient afin d'en finir avec cet éternel rival. Le dictateur, tout à son rêve ambitieux, ne croit plus possible que quiconque se dresse entre lui et la puissance quasi universelle. Ce sera sa seule erreur. Elle le tuera.