
Une danse presque macabre

Née à Saint-Pétersbourg en 1885, Tamara Karsavina est morte à l'âge de 93 ans. Danseuse, chorégraphe, professeur de danse, elle côtoya les personnalités les plus en vue, à commencer par Diaghilev, qui en fit la vedette de ses Ballets russes. Cocteau vanta ses bras et ses épaules, dignes d'une statue antique, et le peintre Jacques-Émile Blanche son mélange de robustesse et de délicatesse. Autobiographie romancée, ce livre nous rappelle que personne n'échappe à l'Histoire : Tamara dut fuir la Russie bolchevique en 1918 et son frère, le philosophe Lev Karsavine, mourut au goulag.
Gérard de Cortanze
Moi, Tamara Karsavina, de Lyane Guillaume (Le Rocher, 404 p., 20,50 euros).