
KEMAL CONTRE LES BARBUS

Affie, une universitaire turque, moderne et émancipée, prend sous son aile Mehmet, son jeune neveu qui vit en France et qui est attiré par l'islamisme radical. Pour le sauver, elle l'emmène en Turquie découvrir l'héritage de Mustafa Kemal, fondateur de la Turquie moderne : au lendemain de la Première Guerre mondiale, Kemal crée une république démocratique, donne le droit de vote aux femmes, remplace les écoles coraniques par des écoles et des universités laïques, adopte l'alphabet latin et occidentalise le pays. On comprend sans peine la haine que lui vouent les islamistes, et on mesure mieux l'immense retour en arrière que constitue le régime turc actuel. Quant à faire de Kemal un humaniste, comme le font les auteurs, c'est une autre paire de manches, car, au nom de l'unité nationale, il a largement cautionné le génocide arménien et les diverses purifications ethniques dont ont pâti, entre autres, Grecs et Kurdes...