Bande dessinée
LES CRITÈRES. Le jury a élaboré une grille de lecture et de notation qui privilégie avant tout la fiabilité historique et l'originalité, mais qui tient compte aussi du scénario et du graphisme. Les albums présélectionnés devaient être des oeuvres de fiction fort bien documentées.
LE LAURÉAT. Rouen, 1952. Après avoir vu les derniers feux de l'Empire en Afrique noire et en Indochine, le capitaine de la marine marchande Yann Calec a décidé de se mettre à son compte en achetant un vieux cargo de type Libertyship, dont il sera désormais le seul maître. Mais les difficultés commencent aussitôt : le jeune capitaine se heurte de plein fouet à l'hostilité des grands patrons, qui n'aiment pas cette concurrence, ainsi qu'à celle des syndicats, et, pour ne rien arranger, l'on découvre plusieurs cadavres dans les flancs de son navire...
Le cargo maudit, qui est un récit complet, se présente comme un thriller fort bien ficelé sur fond de conflits sociaux : ni naïf, ni manichéen, il montre l'arrogance des grandes compagnies commerciales et la politique suicidaire des syndicats de dockers. Des thèmes à la fois durs et concrets, qui ne sont jamais traités par la BD traditionnelle.