Avis de tempéte sur la flotte de Crimée
En 1854, pour contrer l'Empire russe, une armada franco-britannique achemine des moyens sans précédents en mer Noire. Mais le véritable ennemi, c'est le temps. Notamment un cyclone qui décime cette flotte. De cet avatar climatique naîtra le premier réseau météorologique français.
En cette seconde moitié du XIXe siècle, la vision européenne de Napoléon III diffère radicalement de celle, conservatrice, des vainqueurs du congrès de Vienne de 1815. L'émancipation des populations, la reconnaissance des nationalités, les aspirations que la Révolution française a fait naître un peu partout en Europe animent son projet politique. L'Empereur veut étre leur libérateur. S'agit-il d'un prétexte masquant le désir secret de reconquérir l'empire de son oncle ? Rien ne permet de l'affirmer.
Napoléon III pense en Européen, aspire à une paix européenne où les conflits seraient réglés par un tribunal européen. Il veut rassurer l'Europe et convaincre son opinion publique qu'il recherche une paix industrieuse, progressiste et rayonnante. Pourtant, trois ans après le coup d'Etat du 2 décembre 1851, ce qu'on appelle l'affaire des Lieux saints va précipiter le Second Empire dans la guerre.