Ave, César !
Les amateurs de péplums connaissent. Sans parler, bien sûr, des lecteurs d'Historia. La scène ? Alignés face à la tribune impériale, les gladiateurs lancent un tonitruant : « Ave, César, ceux qui vont mourir te saluent ! » Un instant culte. À des années-lumière du sort, autrement plus enviable, des Gaulois. Conquis, pacifiés, occupés pendant des siècles, nos très lointains ancêtres ont eu tout à gagner de la présence latine sur leur sol. Des villes bâties de main de maître, des campagnes prospères, un négoce florissant, un artisanat remarquable... Certes, le sacro-saint citoyen romain n'est pas allé jusqu'à accorder - immédiatement - l'égalité de statut aux habitants de l'autre côté des Alpes. Certes, le choc religieux a pu être rude. Il n'empêche : l'osmose s'est faite, diversement selon les régions, à travers une civilisation gallo-romaine en définitive de plus en plus aboutie. Du moins jusqu'à l'étape suivante : l'avènement des Francs.