AUVERGNE

Ces totems en pierre abondent à la croisée des chemins. Après la Révolution, ils sont transposés au sommet des habitations. Et ce, à des fins... pas très catholiques !

On en recense plus de trois mille dans le seul département du Cantal, et elles abondent, plus que nulle part ailleurs dans l'Hexagone, à travers toute l'Auvergne. Si les croix s'érigent aujourd'hui en vénérables totems et font partie du patrimoine régional, leur genèse et leur multiplication sont un chapitre de l'histoire des croyances de ce pays.

En 1095, le pape Urbain II réunit un concile à Clermont. Il y décide, entre autres, d'étendre le droit d'asile, jusque-là réservé aux églises et à leurs dépendances, aux calvaires et aux croix des routes et des chemins. Désormais, quiconque se réfugie près d'eux échappe à la justice - expéditive - et à ses ennemis, qui s'exposent à l'excommunication en portant la main sur cette personne. Cette décision explique en partie la floraison de croix le long des routes.

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