Après le putsch, l'action clandestine
Le 22 avril 1961, les généraux Challe, Jouhaud et Zeller, bientôt rejoints par Salan, tentent de s'emparer du pouvoir, à Alger, et de mettre de Gaulle devant le fait accompli. C'est un échec. Dès lors, nombre d'"officiers perdus" choisissent de poursuivre leur combat en intégrant la récente armée secrète.
Comme à chaque fois qu'il reçoit un chef d'Etat étranger à Paris, le général de Gaulle le convie invariablement à une représentation à la Comédie-Française. Ce soir du 21 avril 1961, on donne en l'honneur de Léopold Sédar Senghor, président du Sénégal depuis septembre 1960, Britannicus. Lorsqu'il rentre se coucher à l'Elysée, le Général est loin de se douter qu'il sera réveillé au petit matin par un Michel Debré, Premier ministre, aux quatre cents coups. Ni qu'à 8 h 30, ce samedi, la voix du général Challe, relayée par la radio d'Alger annoncera que « l'armée s'est assurée du contrôle du territoire algéro-saharien ».