Appartenir au sérail
On associe le harem à l'Orient. En oubliant que l'Égypte antique ou la Chine impériale, par exemple, ont aussi connu ce type d'institution. Certes, les différences d'organisation sont importantes, mais on y retrouve peu ou prou la même dualité : lieu de plaisirs et d'intrigues, de volupté et de luttes pour le pouvoir, de séduction et de complots. L'Empire ottoman, avec ses sultans et ses pachas, ne déroge pas à la règle. Et met la politique au coeur de l'alcôve, notamment à partir du règne de Soliman le Magnifique. Regarder ce lieu clos avec nos yeux actuels reviendrait à demander aux Femen de se rhabiller. Ou encore à sortir de la vision orientaliste des peintres ou des écrivains du XIXe siècle. Car, vous allez vous en rendre compte au fil de ce dossier, les idées reçues sur le sérail prospèrent.