Almaliq, au seuil de l'empire du Milieu
Sur l'ancienne route de la Soie, à mi-distance entre Byzance et les rivages du Pacifique, la "ville des pommes" connaît son siècle de gloire entre 1250 et 1350. Aujourd'hui, elle est à peine mentionnée sur les cartes du Xinjiang, aux confins de la Chine.
Les historiens chinois relèvent les premières mentions d'Almaliq après la création en 1124 de notre ère du royaume des Khitans. C'est alors un petit Etat dirigé par une aristocratie de race mongole et de culture chinoise, superposée aux populations turques musulmanes de la région. Bouzar, aventurier turc vassal des Khitans, qui s'est proclamé roi d'Almaliq, se rallie, dès le début du XIIIe siècle, à Gengis Khan. Et quand Djaghataï, petit-fils du grand conquérant mongol, reçoit les marches occidentales de l'empire en apanage, il fait d'Almaliq sa capitale. Celle-ci devient une cité florissante, le " jardin de l'Asie centrale ". C'est aussi une étape pour les caravanes de marchands circulant entre le Bassin méditerranéen et l'Asie orientale, et pour les missionnaires chrétiens qui suivent les longues voies terrestres et traversent le continent.