L'exposition sur l'alimentation et les pratiques culinaires de Lutèce, organisée dans la crypte du parvis de Notre-Dame, plonge le visiteur dans un univers clos, stratifié et scénographié, dont le pouvoir évocateur est très efficace. On y fait son marché avec un sentiment de grande proximité avec nos lointains ancétres tant leur alimentation nous semble familière, conjuguant productions locales céréales, fruits, légumes, importations côtières huîtres de 10 cm ou plus lointaines vins d'Italie, plantes et épices orientales. Les traditions gauloises et latines, pour autant que les archéologues puissent l'affirmer à  l'examen des ossements, des graines, des poteries, armes, ustensiles de cuisines et autres, et à  la lecture des recettes antiques, semblent s'étre accouplés sans réserves, mélant le sucré et le salé, l'aigre et le doux, la bière et le vin, la chasse, la péche et l'élevage, l'agriculture, et la cueillette.