Affaires de poison
Mahaut d'Artois, belle-mère intrigante de Philippe V le Long, est suspectée de sorcellerie et d'empoisonnement après les disparitions troublantes de Louis X le Hutin et de son fils Jean Ier le Posthume. Une accusation à laquelle d'autres dames du monde ont dà» répondre, notamment sous le règne de Louis XIV.
Lorsqu'il est question d'empoisonnement, il y a lieu de se méfier et de vérifier les sources par deux fois. Quoique problématiques, certaines affaires célèbres paraissent avérées. Le procès de Marie-Madeleine d'Aubray, marquise de Brinvilliers, instruit en 1673 par contumace, et en 1676 en sa présence, devant la plus haute juridiction du royaume, dévoile la monstruosité d'une femme appartenant à la bonne société son père est conseiller d'Etat, préte à commettre les crimes les plus abjects pour parvenir à ses fins.
Arrétée à Liège où elle a fui, la Brinvilliers est accusée d'avoir tué, avec la complicité d'hommes de main, son père et ses deux frères, en les empoisonnant à l'arsenic la fameuse " poudre de succession " et d'avoir attenté à la vie de sa soeur. Les chirurgiens ne trouvent pas de traces d'arsenic dans les cadavres, mais on pense que la marquise possède une recette pour rendre indécelable ladite substance.