Ces footballeurs décimés par les crashs aériens
La disparition de l’Argentin Emiliano Sala fait écho à d’autres tragédies dont certaines ont frappé des équipes entières.
Ce week-end aurait dû le premier en Premier League pour Emiliano Sala. Mais le footballeur argentin, transféré de Nantes à Cardiff en ce début d’année, a disparu en même temps que l’avion qui le ramenait la semaine dernière au Pays de Galles. Ce drame a provoqué un vif émoi dans le petit monde du football, car Sala était un joueur au tempérament bien affirmé, réputé pour ses qualités de combattant. Malheureusement, cet accident n’est qu’un épisode supplémentaire sur la longue liste de footballeurs victimes de crashs aériens.
4 mai 1949. Mort de l'équipe du Torino dans un crash aérien
Parmi ces sinistres, l’un d’eux intervient dès l’après-guerre. Le 4 mai 1949, c’est l’équipe entière du Torino qui disparaît quelques minutes seulement avant l’atterrissage de son appareil dans la capitale du Piémont. Les champions d’Italie reviennent d’un match amical à Lisbonne et ils sont les victimes d’un épais brouillard. Le «Toro», comme on appelle ce club qui joue en rouge sombre, ne se remettra jamais tout à fait de cette tragédie. Il est aujourd’hui largement éclipsé par la Juventus de Turin, l’autre grande formation de la ville, où ont évolué notamment Michel Platini et Zinedine Zidane.
6 février 1958. L'avion des joueurs de Manchester s'écrase
Moins de dix ans plus tard, c’est une autre équipe prestigieuse qui se retrouve décimée après une catastrophe aérienne : le 6 février 1958, de retour d’une rencontre de coupe d’Europe à Belgrade, les joueurs de Manchester United font escale à Munich. Leur avion s’écrase juste après avoir redécollé vers l’Angleterre : huit joueurs trouvent la mort. Parmi les survivants, le leader emblématique Bobby Charlton remportera la Coupe du monde avec la sélection britannique en 1966. Mais «MU» n’a jamais oublié les siens. Une horloge géante située dans l’enceinte d’Old Trafford – le stade mythique des Red Devils – indique en permanence 15 h 04, l’heure du crash.
28 novembre 2016. L'avion du club brésilien de Chapecoense à court de carburant
Plus récemment, le 28 novembre 2016, c’est le club brésilien de Chapecoense qui prolonge la liste de ces tragédies. L’avion de la compagnie bolivienne LaMia, qui vole vers la Colombie – où «Chape» doit disputer la finale aller de la Coupe Sudamericana – n’arrivera jamais à destination. Cette fois, pas de brouillard, pas de neige, ni aucune condition climatique difficile : le crash est provoqué par des réserves insuffisantes de carburant. «Chape», une équipe de l’état de Santa Catarina (au sud du pays), évolue en première division brésilienne. Depuis l’accident, elle bénéficie d’une affection toute particulière de la part des amateurs de football dans une région du monde qui vénère le ballon rond.
Frédéric de Monicault