Les rites d'une nouvelle religion

Politique, idéologique, séculière... elle a tout d'une vraie liturgie : symboles, chants, pèlerinages, culte des reliques, rassemblements, lutte contre le Mal. Et la foi dans le chef providentiel.

Visuel Wikimedia Commons : cathédrale de lumière pour le congrès de Nuremberg de septembre 1936. Bundesarchiv, Bild 183-1982-1130-502 / CC-BY-SA 3.0

« Aujourd'hui naît une foi nouvelle. Le mythe du sang, la croyance qu'en défendant le sang on défend l'être divin de l'homme. ... le sang nordique constitue ce mystère qui remplace et dépasse les anciens sacrements ». Dans son pesant ouvrage paru en 1930, Le Mythe du XXe siècle, l'idéologue Alfred Rosenberg fait clairement du nazisme une religion appelée à rivaliser avec le christianisme, voire à lui succéder. Le pasteur Karhwehl parle d'un « messianisme politique » et les théologiens Karl Barth et Paul Tillich de « religion de remplacement » pour qualifier l'attraction exercée par le NSDAP le parti national-socialiste sur les flots d'adhérents croyant avec une ferveur de nature religieuse à l'absolue vérité de l'idéologie.

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