A l'épreuve du feu purificateur
Après la chute de Rome, au début du Ve siècle, saint Augustin répond aux angoisses des fidèles.Il leur promet que les peines auxquelles ils seront soumis après leur mort ne seront que temporaires. Le lieu du purgatoire est défini au XIIIe siècle. Les protestants, eux, réfuteront cette notion.
Nous sommes au début du IVe siècle. Une grave crise secoue les communautés chrétiennes. L'initiative en revient à un moine originaire de l'actuelle Grande-Bretagne, Pélage. Il affirme que seules leurs oeuvres bonnes valent aux hommes leur salut. En poussant son raisonnement à l'extrême, on pourrait dire qu'au fond le péché n'est rien d'autre qu'une oeuvre qui ne serait pas bonne, donc une oeuvre qui ne sert à rien. On pourrait dire aussi que celui qui s'astreint à faire le bien n'a nul besoin d'un sauveur. Dans cette perspective, le Christ est superflu. Il est, au mieux, un modèle à imiter. En Afrique, l'évêque d'Hippone, Augustin, a tôt fait de rétorquer que celui qui croit que Jésus-Christ est son sauveur et qui a foi en lui saisit la grâce du salut. Mais il n'en reste pas là. La querelle pélagienne le conduit, alors qu'il réfléchit à la question du péché, à avancer un argument de poids contre Pélage et ses émules : l'universalité de la rédemption.