A Bordeaux, il faut en finir avec le déni de quatre siècles d'histoire

Le saxophoniste Jean-Jacques Quesada veut rappeler à Bordeaux un passé occulté. Son projet artistique et pédagogique, Mémoire de l'esclavage, Mémoire du fleuve, labellisé par l'Unesco, associe conférences, concerts et projections. Une manière originale de faire passer un message dérangeant.

Historia - Est-ce votre passion pour le jazz, musique issue de la culture afro-américaine, qui vous a conduit à vous investir dans ce projet ?

Jean-Jacques Quesada - Pour partie. Mais ce n'est pas la seule raison. Né à Oran, je suis arrivé très jeune en France. Après un bref passage à Marseille, j'ai vécu à Nantes puis à La Rochelle, enfin à Bordeaux où mes parents se sont installés définitivement. Sans le savoir, c'est durant mon enfance que je suis entré en contact avec l'Afrique et les trois plus gros ports négriers français.

C'est en lisant les interviews des musiciens noirs que j'ai réalisé à quel point ils ont souffert de la ségrégation, conséquence directe de l'esclavage. J'ai alors pris conscience que le jazz est la seule musique qui ait une telle implication sociale et politique.

H. - Quel est votre objectif ?

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