25 OCTOBRE 1415 : la bataille d' AZINCOURT
Soixante-huit ans après la débâcle de Crécy, la chevalerie française commet les mêmes erreurs. Et le roi d'Angleterre, Henri V, comme son ancêtre, ne fait pas de quartier.
« Et les gentilshommes aujourd'hui dans leur lit en Angleterre/Regarderont comme une malédiction de ne pas s'être trouvés ici, /Et feront bon marché de leur noblesse, quand ils entendront parler l'un de ceux/Qui auront combattu avec nous au jour de la Saint-Crépin ! » C'est ce que déclame Henri V, dans la pièce que lui a consacrée Shakespeare. Aujourd'hui encore, le public anglais conserve un souvenir ébloui de la bataille : ne s'agit-il point de l'une des plus brillantes victoires jamais remportées sur l'arrogance française ? D'un point de vue militaire, on a voulu voir aussi dans ce combat la fin de la chevalerie, archaïque et ridicule. En réalité, l'étude de cette bataille montre qu'elle s'est déroulée d'une manière très atypique.
La veille au soir