Ötzi, une simple victime des neiges ?
On n'a pas fini de parler de cette momie, tant elle soulève de questions chez les archéologues et le grand public. Un peu comme si, depuis la chambre froide du musée de Bolzano, en Italie, où il repose, ce bonhomme vieux de 5 000 ans semblait narguer ses visiteurs en leur posant une question insoluble : "Qui suis-je réellement ?"
Le 18 septembre 1991, un couple d'Allemands de Nuremberg, Helmut et Erika Simon, effectue une randonnée dans les Alpes du Tyrol. Ils décident de faire l'ascension du Similaun, dans le massif de l'Ötztal, qu'ils atteignent dans l'après-midi. Ils passent la nuit dans le refuge voisin du sommet. Le lendemain, après avoir crapahuté dans le secteur, ils envisagent de regagner la vallée et s'éloignent sensiblement du sentier. C'est alors qu'ils voient, conservés dans les anfractuosités d'un rocher, une poche de glace d'où émerge la partie supérieure - la tête, les épaules - d'un corps humain. Ils sont alors à 3 210 m d'altitude et, face à cette macabre découverte, la signalent au gardien du refuge. La police autrichienne, à Sölden, et la gendarmerie italienne à Senales sont avisées. Cette dernière reçoit l'information avec détachement. Par contre, les Autrichiens marquent immédiatement quelque intérêt pour ce qui paraît être un simple fait divers.