ÉVREUX : l'éternelle renaissante
Située entre Paris et Rouen, un axe stratégique, la capitale du peuple gaulois des Aulerques Éburovices plie mais ne rompt pas. Incendiée et détruite plusieurs fois, notamment pendant la sanglante guerre de Cent Ans (1337-1453), elle s'est toujours relevée. Avec bonheur.
Flâner le long de la promenade ombragée et fleurie de l'Iton, cet affluent de l'Eure qui relie le beffroi au quartier épiscopal, est l'un des agréments de celle que l'on surnommait au Moyen Âge la « Cité jolie ». L'harmonie entre ses coquettes maisons aux toits pentus et ses édifices historiques ne laisse en rien deviner la reconstruction exemplaire dont Évreux a fait l'objet au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le 9 juin 1940, les bombes allemandes détruisent les derniers quartiers médiévaux : les maisons de commerçants en torchis et en colombage, les demeures des chanoines, les moulins bordant les canaux disparaissent dans les flammes. La ville déplore 300 victimes civiles et militaires. Quatre ans plus tard, dans la nuit du 11 au 12 juin, c'est l'aviation alliée qui pilonne la gare. Bilan : 200 victimes.