LE COUPE-GORGE DE TIGHANIMINE
Dans un quart d’heure, minuit. Ouamrane, l’adjoint de Krim Belkacem, est prêt à l’attaque. Devant lui, l’objectif : la caserne de Boufarik, sur la route de Blida. À quelques mètres, tapis dans l’ombre, une centaine d’hommes, des Kabyles comme lui, qui ignorent tout de la région. Les militants recrutés par Rabah Bitat, le chef de l’Algérois, se sont « dégonflés » au dernier moment. Il a fallu faire venir près de deux cent cinquante hommes de Krim Belkacem pour que la Mitidja, bastion de la colonisation française, pût participer au premier jour de la révolution.