En 1938, les Magnin, frère et soeur, lèguent à l'État leur bel hôtel Lantin de Dijon avec meubles, objets d'art et collection de dessins et de tableaux - 1 300 ! -, parmi lesquels de nombreux portraits. D'où l'idée d'interroger, à travers quelque deux cents oeuvres, l'art du portrait, la couverture, qui montre la ravissante nuque d'une femme vue de dos résumant « l'étrangeté du propos » ou du moins son originalité. Portraits d'expression, portraits officiels ou anonymes, portraits intimes, jeux des regards, des profils, des inclinaisons, rôle des accessoires pour masquer la laideur ou exalter la beauté, le questionnement est riche, et quelques réponses magnifiques, comme le portrait de la fille du peintre Claude Lefebvre 1632-1675, en train de coiffer son petit frère, ou la Tête de jeune homme photo de Nicolas Régnier 1591-1667.