« LES FRISÉS FONT LEURS PAQUETS ! »
Le samedi 5 août, Jacqueline Baril écrit que « partout on voit les frisés faire leurs paquets. S'ils savaient le plaisir qu'ils nous font. Pas grand monde dans les rues, si ce n'est les frisés qui passent, les uns à pied, un bâton à la main, sans veste, tout débraillés ; en voiture à cheval, des carrioles, des fourragères dérobées aux fermiers, des voitures touristes, mais peu de camions et tous archicombles. Où est la belle armée dont Hitler était si fier ? [...] » [...] Une vingtaine de SS défilent dans Sablé en chantant avant que l'ordre soit donné de faire sauter le grand pont qui relie la rive droite à la rive gauche. Les Saboliens en ont été avertis la veille au soir par le garde champêtre. Les Alliés, prévenus qu'ils ne pourront pas traverser la Sarthe à Sablé ou à Solesmes, décident d'éviter Sablé et de la contourner en passant par Auvers-le-Hamon, Juigné, Poillé et Asnières... Le pont de Solesmes saute un peu avant quinze heures.