« La subjectivité est le propre du romancier »
Parmi les romanciers qui ont écrit sur la Grande Guerre quelle est votre singularité ?
Si j'en possède une, peut-être réside-t-elle dans un travail d'écriture à la frontière de deux formes littéraires, du moins pour qui aime à classifier. La littérature de genre et la littérature « générale ». Mêler le noir et le blanc apporte une grande liberté et évite de s'enfermer dans un cadre établi.
Qu'est-ce qu'ajoute à la fiction historique la fiction policière ?
Je suis plus proche du roman noir que de la fiction à énigme. Il apporte une couleur, un ton particulier, une musique, un regard. Quant à la dimension « policière », à condition de ne pas y réduire le récit, elle permet d'aller voir « les choses derrière les choses », pour paraphraser Mac Orlan.